A la découverte de l’île de Penang au Nord Ouest de la Malaisie

street art à Georgetown sur l'île de Penang

Après nos premiers jours dans la capitale malaysienne, Kuala Lumpur, nous prenons un bus en direction du nord-ouest, sur l’île de Penang. Récit de nos aventures… 

 

Les bus malaysiens

Gros choc à notre montée dans le bus. On ne sait pas trop à quoi s’attendre après les crazy drivers du Vietnam et les bus défoncés du Laos. Mais c’est une agréable surprise de (re)découvrir ce qu’est un bus en Malaisie.
Bien qu’on soit assis tout au fond, on a des sièges monstrueusement confortables. On peut les incliner, soulever un repose-pieds, bref la totale. Des petits gâteaux et une bouteille d’eau nous attendent à nos places, c’est trop cool !
Et le top du top : nous avons chacun un mini-écran pour regarder des films déjà intégrés dans un catalogue. C’est un peu comme dans un avion, mais sur la route…
On découvrira par la suite dans d’autres bus que certains ont même des sièges massants… Alors là, vous m’avez perdue ! Je dis banco !
Niveau conduite, les Malaysiens sont des fous du volant. Ils aiment la vitesse et roulent hyper vite sur de toutes petites routes. On saute dès qu’on passe un dos d’âne ou un nid de poule. Mais au moins, s’ils vous annoncent 4h de trajet, vous savez que vous arriverez à destination au pire à l’heure annoncée, au mieux avec 30 minutes d’avance. 😉

bus malaysien

 

A la chasse au street art

Maintenant que nous sommes sur l’île de Penang, nous nous posons à Georgetown, la ville principale de l’île. C’est le principal point d’intérêt d’ailleurs.
On pose nos affaires dans notre auberge de jeunesse et hop, direction le centre-ville pour admirer les magnifiques street art qui font la réputation de l’île.
Il y en a un peu partout disséminés dans la ville : sur une façade, à côté d’une entrée de commerce, dans des impasses, etc. C’est très amusant d’en croiser au détour d’une rue, à l’improviste. Et une chose est sûre, même si certains vieillissent assez mal, ces oeuvres sont superbes. Les artistes ont joué avec les objets et ont intégré de la 3D dans leur création. On retrouve donc un ballon de basket, une moto, une balançoire, etc. sur différentes oeuvres, ce qui permet de jouer encore plus avec. Ci-dessous un petit palmarès des oeuvres que nous avons pu trouver.

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

street art à Georgetown sur l'île de Penang

 

La tête à l’envers dans la maison Upside Down

On prendrait presque goût aux musées dites-donc ! On profite de notre passage sur l’île pour aller visiter le musée Upside Down, littéralement, la maison sans dessus-dessous. Le concept ? Tous les décors sont à l’envers. Vous vous baladez dans des pièces de la vie quotidienne et vous prenez la pose pour créer des situations incongrues, qui seront très drôles une fois la photo cadrée dans le bon sens. Bref, on se laisse prendre au jeu et on passe un bon moment dans ce musée. On ressort juste en se demandant où est l’endroit, où est l’envers.

Musée Upside Down sur l'île de Penang

Musée Upside Down sur l'île de Penang

 

Balade sur les jetty

La ville a accueilli une importante population chinoise du 19ème siècle jusqu’aux années 1930. Il y a donc de nombreux Malaysiens d’origine chinoise qui vivent encore aujourd’hui sur l’île. Ils sont notamment nombreux à vivre sur les jetty, ces avancées sur la mer. Ils ont construit des mini-quartiers avec des « rues », faites de pontons de bois, sur l’eau. Certaines maisons font un peu délabrées et abandonnées, mais d’autres sont assez jolies et bien conservées.
C’est surtout une attraction pour les nombreux touristes chinois qui viennent ici. D’ailleurs, on ne compte plus le nombre de vendeurs de glaces et gateaux au Durian, ce fameux fruit à l’odeur nauséabonde dont les Chinois raffolent.

Jetty à Georgetown sur l'île de Penang

 

Mise au vert sur Penang Hill

Parce que Penang reste en grande partie sauvage, il est possible de prendre un bus local qui vous emmène au pied de Penang Hill, la plus haute montagne de l’île. Une fois arrivés sur place, deux choix s’offrent à vous :

  • soit vous êtes courageux et vous prenez vos petites jambes pour rejoindre le sommet à pieds
  • soit vous êtes, comme nous, un peu feignants, et vous prenez le funiculaire qui monte au point de vue.

On ne prend que la montée. On se dit qu’on peut très bien faire la descente à pieds avec une carte des chemins. Le funiculaire est hyper moderne, rien à voir avec celui que nous connaissons de Fourrière à Lyon… On rentre un paquet de touristes là-dedans ! Et… c’est parti pour l’ascension.
On arrive au sommet assez rapidement et il suffit de marcher 100 mètres pour se retrouver sur la terrasse qui surplombe toute l’île. Dommage que le temps soit nuageux car on ne voit pas très loin, mais sinon on peut voir jusque de l’autre côté de la mer, à Butterworth, sur la péninsule.
On se balade un peu sur la montagne avant d’entamer notre descente. Et c’est là que ça devient intéressant !

vue sur l'île de Penang depuis Penang Hill

vue sur l'île de Penang depuis Penang Hill

 

On suit les petits chemins qui serpentent dans la montagne et on revient régulièrement le long du funiculaire. Au bout d’un moment, on ne peut plus descendre, ou du moins, on finit sur une impasse. Un habitant nous indique qu’il faut aller sur la gauche et suivre un chemin en terre, que nous finirons par arriver en bas, à l’entrée du site. On y va.
On longe un chemin qui devient une route pendant un moment. On entend des bruits qui nous font clairement comprendre qu’il y a de la vie dans cette jungle… On pourrait bien tomber sur un Varanus Nébulosus (petit nom étymologique du varan) !
On continue notre chemin qui devient hyper pentu sur une route, où l’on croise plusieurs pickups qui montent et qui descendent. Ils doivent avoir le moteur qui chauffe une fois arrivés en haut, car la pente est vraiment raide. Ca tire sur les cuisses.
On pense reprendre un chemin à un moment mais il n’est vraiment pas dégagé et nous sommes en shorts et petites chaussures. On ne va pas aller marcher dans les herbes sans voir où on met les pieds… Du coup, on continue sur la route, on descend et on descend, en se demandant où on va bien pouvoir arriver.
Au bout de quelques kilomètres, on arrive au pied du jardin botanique, complètement de l’autre côté de la montagne… C’est donc raté pour reprendre le bus qui nous ramènera en ville, vers notre auberge. Plus qu’une solution, marcher…
Et 7 kilomètres, quand on en a déjà fait une petite dizaine, c’est long, surtout sur des grandes lignes droites qui n’en finissent plus. Mais heureusement, au bout d’un moment on se repère et on arrive à retrouver notre chemin pour rentrer.
Une Chinoise qui réside dans l’auberge où nous sommes nous demande d’où l’on vient car on est tout transpireux et on a l’air fatigué. On lui répond qu’on vient d’aller à Penang Hill et que si elle veut y aller, qu’elle prenne le funiculaire aller/retour, ça lui évitera 15km de marche à pieds… #commentfairepeuràunchinois 😉

Après cette petite aventure, on décide de rester tranquillement en ville pour finir de découvrir les oeuvres de street art et visiter l’un des plus vieux temples chinois de l’île : Khoo Kongsi.
Il est vraiment magnifique, car récemment restauré et vaut vraiment le coup d’oeil. On en prend plein les yeux encore une fois.

temple chinois de Khoo Kongsi sur l'île de Penang

temple chinois de Khoo Kongsi sur l'île de Penang

 

L’heure est maintenant venue de reprendre le ferry pour retourner sur la péninsule et prendre un nouveau bus en direction de Ipoh, au centre de la Malaisie. Mais nos aventures dans le centre feront l’objet d’un prochain article. Après les temples cachés d’Ipoh, nous vous emmènerons dans les plantations de thé des Cameron Highlands et la jungle du Taman Negara. A bientôt pour de nouvelles aventures donc !