Et voilà ! Nous quittons le Laos, le coeur gros en direction de notre prochaine aventure : la Malaisie. Et pour commencer, rendez-vous dans la capitale du pays, Kuala Lumpur. Dépaysement garanti dans cette capitale, mélange de modernité et de traditions. Mais que peut-on y faire en 3 jours ? On vous dit tout !
A la découverte du quartier chinois de KL
Vu que nous séjournons aux portes du quartier chinois, pourquoi ne pas commencer notre visite par là ? C’est donc parti pour une première journée à découvrir les principaux temples chinois de la ville, la rue Petalang et son marché aux souvenirs. Le quartier accueille également un temple hindou (après tout c’est aussi l’Asie), un peu dans le même genre que celui que nous avions visité à Ho Chi Minh au Vietnam. L’ambiance est très typique, on ne sait pas encore à quoi ressemble la Malaisie, mais ce quartier donne une image assez traditionnelle. On comprend vite qu’il s’agit d’un melting pot de plein de cultures.
On redécouvre ce qu’est un Mac Do’. Oui, on s’excuse mais cela fait deux mois que nous n’avons mangé que du riz et des nouilles… de riz. On s’autorise donc un petit écart au restaurant de l’arche dorée avant de continuer de l’autre côté de la rivière, au pied de la magnifique mosquée Masjid Jamek. Elle est malheureusement en travaux au moment de notre passage, nous n’avons donc pas de jolie photos à vous montrer. Mais c’est l’occasion de faire un peu de teasing et de vous donner envie d’y aller et de juger par vous-même. 😉
Sur les traces de la colonisation
On redescend ensuite de l’autre côté, le long de Merdeka Square, la place de l’Indépendance du pays. Juste en face se trouve le palais du sultan, magnifique mélange de styles oriental et occidental avec ses briques claires. Le quartier présente plusieurs édifices symboles de l’époque coloniale : l’église anglicane, les bâtiments des « clubs », ces lieux privilégiés où se retrouv(ai)ent les riches hommes d’affaires, etc.
On arrive alors au pied de la place, au musée de la ville. Comme nous n’avons pas fait beaucoup de musées jusqu’à maintenant (c’est pas trop notre tasse de thé), on se dit que celui-ci pourrait être intéressant. Et en effet, nous ne sommes pas déçus du voyage !
On se balade entre les maquettes des tours de la ville, puis des reproductions de ses bâtiments emblématiques. Le clou de la visite reste sans doute le clip de promotion que nous visionnons à la fin dans une grande salle plongée dans le noir, avec une maquette 3D de Kuala Lumpur devant nous. Les quartiers et bâtiments s’éclairent au fur et à mesure de la vidéo. Bref, autant vous dire que j’ai pris une belle leçon de marketing et de city branding. Ils n’ont sans doute pas les mêmes moyens à « Kuala Lumpur Métropole »… 🙂
Une petite mise au vert ?
Pour notre deuxième journée de visite, on se dit qu’on veut voir le côté « vert » de la ville, qui nous a été vendu hier au musée. On se dirige donc dans un premier temps vers la réserve naturelle KL Eco-Park (également connue sous le nom de Bukit Nanas Reserve), en plein coeur de la ville, entourée par les tours du quartier d’affaires. La ville est d’ailleurs la seule au monde à disposer d’une forêt tropicale naturelle en plein centre-ville, et c’est l’une des plus vieilles forêts de la ville. C’est l’occasion pour nous de grimper sur les passerelles qui permettent de crapahuter au milieu de la canopée. Rendez-vous avec les oiseaux, singes et les plantes tropicales. C’est génial de proposer ce genre de balade ! Au top de l’innovation, il y a des panneaux avec des QR codes tout du long qui vous donnent plus d’informations sur la faune et la flore que vous pouvez voir.
Le parc est immense à tel point qu’on se perd au milieu des sentiers de bambous, à côté de la tour de Kuala Lumpur. Mais on finit par ressortir d’un autre côté, au coeur du quartier financier, au pied des célèbres tours Petronas. On dénote un peu au milieu des employés en costume-cravates et tailleurs. On fait d’ailleurs le tour du parc attenant afin de bénéficier d’un beau panorama sur les deux tours jumelles, symboles de la puissance économique du pays.
Un petit tour dans le parc des oiseaux
Histoire de terminer cette journée nature comme elle a commencé, nous nous dirigeons vers le parc des oiseaux de la ville, qui possède la plus grande volière au monde. Nous faisons un petit stop au jardin des orchidées juste avant, mais nous ne sommes pas subjugués, les orchidées étant principalement dans des pots les unes à côté des autres. On se croirait dans un grand Botanic à ciel ouvert à la différence près qu’on croise notre premier varan. Enfin, je ne le vois pas tout de suite, mais Monsieur si et il me dit « Avance ! ». Vous vous doutez bien que je ne bouge pas avant de savoir ce qu’il en est. Quand je tourne la tête, je ne demande pas mon reste et avance droit devant moi. Et ce n’est que le premier… 🙂
Nous arrivons donc dans le parc, réparti en plusieurs zones. Vu qu’il est un peu tard, on rate les goûters mais pas grave, on profite des animaux et découvrons des espèces que nous ne connaissions pas tel que le Calao bicorne, un gros toucan avec une corne énorme sur son bec. C’est dans une volière aux perroquets qu’on passe le plus de temps, car je me retrouve le temps d’un instant, nounou de petits perroquets multicolores. Je ne savais pas qu’ils étaient amateurs de lait, jusqu’à ce qu’ils me grimpent dessus pour boire la petite coupelle que je tiens dans la main… C’est vorace ces bêtes là !
On continue notre balade vers le lac où se reposent les flamands roses, pélicans, hérons et autres espèces, quand on aperçoit un couple de varans juste en dessous de nous. C’est assez paradoxal de les voir dans un parc rempli d’oiseaux. C’est un peu comme si on mettait une famille de lion au milieu des gazelles, au coeur du parc safari de Peaugres. Vous le voyez comme nous le carnage dans la chaîne alimentaire ? Mais non, nos deux varans ont leur petit nid à côté de l’eau et en profitent pour aller faire trempette, pendant que les oiseaux volent dans tous les sens au dessus de nos têtes. On continue la visite et on se rend tout de même compte que ces animaux ne sont pas des plus heureux. Les autruches s’arrachent littéralement les plumes sur leur dos, alors que les paons, qui ont d’habitude une longue traîne derrière eux, n’ont ici que quelques plumes peu flamboyantes. C’est un peu triste, même s’ils n’ont pas l’air maltraités.
A l’assaut de la Batu cave
Située à quelques kilomètres de la ville, il faut prendre le métro/train pour rejoindre la grotte de Batu, abritant un temple hindou. Dès l’entrée, on est impressionnés par cette grande statue de divinité dorée, qui ouvre sur une longue série d’escaliers menant au temple caché dans la grotte. Vous avez peut-être l’impression qu’il y a du monde. Dites-vous que ce n’est rien et que nous avons vu des photos où les escaliers sont littéralement noirs de monde. Il faut 2h dans ces moments-là pour arriver au sommet, à l’entrée du temple.
On croise d’abord des singes sur notre chemin pour monter. Une fois à l’intérieur de la grotte et vers le temple de l’autre côté, ils sont légions. Les touristes en profitent pour acheter des sachets et leur donner de la nourriture, ce qui les rend assez agressifs. Ils viendraient presque piquer directement dans nos sacs à dos si on ne les surveillaient pas.
On fait le tour du temple hindou au milieu de la montage avant de rebrousser chemin. C’est alors que monsieur voit un panneau indiquant la Dark cave, avec une belle photo d’araignée bien poilue. Chouette !
Comme il a envie de partir en exploration, on part pour une visite avec un guide. Equipés de casques et frontales on se lance dans l’antre de la grotte. Le guide nous explique un peu la faune qui habite ici, notamment des cafards, des chauve-souris, des serpents et une monstrueuse araignée, que je n’ai absolument pas envie de croiser. Nous avançons dans le noir le plus complet et éteignons régulièrement nos lampes pour essayer de voir ces sympathiques petites bestioles. Je ne vous cache pas que je suis ravie quand nous arrivons au bout du chemin, dans un puits de lumière naturel, et encore plus lorsque nous terminons notre visite là où nous l’avons commencée. Quel dommage, nous n’avons pas vu la fameuse araignée ! Mince alors… 😉
Ces quatre premiers jours en Malaisie sont passés à vitesse grand V. C’est à la fois bizarre et agréable de retrouver une vraie ville, même si on constate que Kuala Lumpur est en pleine phase de transition. D’un côté, elle possède d’immense buildings tout en verre, et d’un autre, certains quartiers sont encore traditionnels. On vient maintenant de réserver notre premier bus pour rejoindre l’île de Penang au nord ouest de la péninsule. Les bus seront-ils plus modernes que ceux du Laos ? Réponse dans le prochain article… A très vite !
