Après avoir traversé le pays pendant un peu plus de 15 jours, nous avons terminé notre séjour nippon à Osaka. Nous avons passer 4 jour dans la 3ème ville du pays, sans doute l’une des villes les plus occidentales du Japon, soit disant peu fréquentée par les touristes.
La ville des centres commerciaux
Je pense qu’il s’agit de l’élément le plus caractéristique de cette ville. Il y a un nombre impressionnant de grands centre commerciaux et arcades commerciales dans le centre-ville. Qu’il s’agisse de Dotonbori et ses néons et grands écrans LCD… America Mura (Amemura pour les intimes) et ses enseignes américaines telles que Adidas, Apple ou Nike. Nous avons tout le temps croisé des magasins.
Par contre il était agréable de flâner dans les grandes artères couvertes de la ville, où les petites échoppes vendaient du thé, poisson, sucreries, brochettes et autres produits frais. Parmi les plus connues, on a eu l’occasion de traverser Shinkesai et le marché de Kuromon Ichiba (excellent pour une pause déjeuner sur le pouce).
Namba, ou le Akihabara osakien ?
A un moment, vous arrivez dans une rue où vous pouvez voir des adolescent(e)s s’échanger des pin’s à l’effigie de leurs héros de manga préférés. La j-pop (musique pop japonaise) qui sort des magasins vous laisse penser que vous êtes revenus à Tokyo dans le quartier geek d’Akihabara. Et bien nous vous êtes juste en plein milieu de Namba, le quartier manga d’Osaka !
Ici, vous trouverez des grandes tours de magasins de mangas et produits dérivés plutôt que des bornes d’arcade (même si j’en ai bien testé une quand même !). Malheureusement pour nous, les rayons mangas en anglais étaient très peu fournis. On a trouvé les mêmes séries que celles que nous avons déjà en France. On peut vous dire en revanche que le rayon Hentaï (mangas pour adultes, interdits aux moins de 18 ans) est approvisionné. Il y avait même un paquet de lecteurs. C’est marrant de voir d’ailleurs qu’ils sont parfaitement à l’aise avec la sexualité dans les manges où l’on voit principalement des filles nues, dans des positions plus que suggestives. Alors que dans la vraie vie, ils ne se donnent même pas la main dans la rue… Tout l’ambivalence japonaise, j’ai envie de dire ! 😉
Minoh, le central park japonais
Oui oui on l’a lu quelque part ! Du coup on s’est fait une petite journée de mise au vert à 45 minutes au nord de la ville. Après avoir longé une petite rivière dans les bois, nous sommes arrivés sur une (petite) chute d’eau où nous avons pu pique niqué.
Le plus marrant (enfin maintenant) lors de cette journée fut sans doute le retour. Nous avons décidé de prendre un autre chemin pour revenir à l’entrée du parc. Après avoir grimpé dans la montagne pendant près d’1h, croisant très peu de touristes, on a commencé à se demander quand nous allions redescendre.
Aucun panneau en anglais bien évidemment, pas de plan du parc non plus, histoire que ce soit plus fun. Une fois au sommet de la montagne, nous avons abouti sur un terrain de golf ! Bon leurs greens sont bien moins verts que chez nous, nous pouvons vous le garantir. Nous avons longé le terrain pendant un moment avant de commencer notre redescente.
On a essayé de suivre le point GPS, pour a minima se remettre sur le bon chemin. Nous avons donc continué notre chemin en suivant des panneaux japonais que nous parlons couramment bien entendu. On a encore du se perdre et tourné en rond un petit moment. Mais tout finit par arriver et nous avons débouché sur un super panorama sur la ville ! Ca a fait du bien au moral de se dire qu’on ne s’était pas perdus pour rien ! A partir de là, nous avons pu retrouver notre chemin et descendre sans encombre les nombreux escaliers pour retourner à l’entrée du parc. Rassurez-vous nous n’avons fait que 18km ce jour là ! 😉
Le château d’Osaka
Le château d’Osaka fait sans doute partie des incontournables à voir, si vous séjourner dans la ville. Hyper majestueux, il impressionne, surélevé au milieu de son parc. Beaucoup de personnes se limitent à l’extérieur car c’est vrai qu’il est très beau. Nous avons poussé le vice jusqu’à payer un ticket pour monter au sommet et bénéficier d’un super point de vue sur la ville.
Attention, ne faites pas comme nous si vous y allez. Montez directement au 8ème étage pour voir le panorama, puis redescendez en visitant chaque exposition dans les étages inférieurs. Nous avons fait l’inverse et avons vu le panneau à la fin… Les expositions ne sont pas exceptionnelles mais elles permettent de comprendre la chute de la ville au 15ème siècle.
Un temple au milieu des love hotels
Nous avions repéré plusieurs temples où nous avions envie d’aller. Nous avons pu voir le Temmangu (bof), ou encore le Shitennoji, le plus vieux temple bouddhiste de la ville (en rénovation pour changer !).
Après avoir fait le tour du marché de Kuromon Ichiba, nous voulions voir un dernier sanctuaire. Nous avons marché jusque là-bas en passant par une petite rue fort sympathique, mais complètement paumée.
Finalement, nous avons trouvé notre sanctuaire et avons pu en faire le tour. On s’interrogeait cependant sur l’immeuble d’à côté, un grand bâtiment aux allures un peu futuristes (on aurait dit Space Mountain de Disneyland Paris). Nous avons compris par la suite, qu’il s’agissait en fait d’un love hotel. Ce sont des hôtels loués pour des 5 à 7 par les japonais en manque « d’amour ». Marrant que cet hôtel soit juste à côté d’un lieu de culte. C’est un peu comme si chez nous, on avait un sex shop à côté de la cathédrale de Notre-dame à Paris…
Sur le chemin du retour, nous avons sans doute fait la rencontre la plus bizarre et drôle de notre séjour nippon. Une japonaise nous a accosté nous demandant si elle pouvait nous prendre en photo. Sur le coup, on a cru qu’elle voulait nous photographier devant le love hotel, ce qui était hors de question. Mais non, elle nous a simplement pris en photo avec son téléphone et demandé d’où on venait. On lui a montré le drapeau français sur son guide et pour nous remercier, elle nous a littéralement rempli les mains de cadeaux. Sucettes, coupe-ongles, porte clés, etc. nous n’avons rien gardé de toute sa quincaille, mais cela nous a beaucoup fait rire !
En conclusion, nous repartons d’Osaka avec un souvenir plutôt positif. Cette ville est cependant un peu différente du reste du pays. Des français qui travaillaient à côté de notre auberge nous on expliqué que nous logions sans doute dans le quartier le plus pauvre de la ville, voire du Japon. On veut bien le croire car ce n’était pas l’endroit le plus sympa. C’est sans doute ici que nous avons vu le plus de SDF le soir. Beaucoup semblaient profiter des Onsen (les bains publics non mixtes) qui se situaient aux alentours.
Après ces 3 premières semaines, direction la Chine pour de nouvelles aventures. Et cela s’annonce épique, d’après ce qu’ont pu nous dire d’autres backpackers.
Comment se rendre à Osaka :
- via l’aéroport international d’Osaka, accessible en métro, à environ 1h du centre-ville
- nous avons pris un « métro/train » local depuis Kyoto et avons mis moins d’1h pour arriver à la gare d’Osaka
- nous avons séjourné dans la petite mais super auberge Peace House Abeno, entre les stations Dobutsuen-Mae et Tennoji, réservée via Booking