Nous sommes arrivés à Kyoto avec énormément d’espoir. Elle fût l’ancienne capitale impériale lorsqu’elle s’appelait encore Heian-kyō (merci Wikipédia). Pour changer, cet article vous est conté à travers les yeux de Monsieur. Dans un style quelque peu différent, il vous partage notre séjour là-bas. Et comme il dirait, vous ne devinerez jamais ce qu’il nous est arrivé à Kyoto…
Le top de la guesthouse
C’est la première fois qu’on vous parle de l’endroit où nous logeons. Car ça a été notre première surprise. Notre guesthouse n’en était en fait pas vraiment une. Nous avons séjourné dans un petit studio qui ferait pâlir n’importe quel 4 étoiles ou Airbnb parisien. Nous avons notre petit appartement japonais. Après avoir posé nos chaussures dans l’entrée (obligé au Japon !), l’espace s’ouvrait sur une petite cuisine et une machine à laver (youpi, on va sentir la lessive !). Dans la chambre, nous avions un ordinateur (oui oui, mais vous savez lire Windows en japonais vous ?). La douche/baignoire était dernier cri avec une TV intégrée dans le mur pour le moment du bain (les chaînes n’étaient bien évidemment qu’en japonais…). Nous avions donc tout le confort dans la chambre. On s’était habitués aux parties communes et à la convivialité dans nos auberges précédentes.
A la découverte de Nijo-Jo
Nous avons amorcé la visite de la ville avec l’ancienne résidence du 1er shogun. Et comme de partout, il y avait des travaux de rénovation ! Nous avons quand même pu le visiter, mais bien évidemment les photos étaient interdites. Au programme, un intérieur assez austère et froid. On se demande comment ils faisaient pour ne pas attraper la pneumonie. Il est entouré de jardins qui doivent certainement être très beau au printemps et en automne.
Quartier des Geishas
Après cette première visite où nous sommes un peu restés sur notre faim, nous avons redescendu l’ancien quartier des Geishas dans les rues de Pontocho Dori et Hanamikoji Dori, espérant croiser ces femmes de compagnie ultra cultivées (mais pas des escort girls comme le dit Madame). Nous en avons croisé une (en tout cas c’est ce que nous pensons, on ne lui a pas demandé car il est malvenu de les accoster), ainsi que quelques Maïkos ou apprenties Geishas. Mais nous avons surtout croisé une pelleté d’étudiantes en tenue traditionnelle (kimono coloré et coiffure soignée). Ce qui les différenciaient des geishas ? Les perches à selfies sans doute 😉
Kyoto, la ville des temples
Nous nous sommes arrêtés pour visiter l’un des plus imposants temples dans le complexe de Yasaka : le temple Chion-in. Notre poisse nous suit, car comme de partout ailleurs, il est lui aussi en rénovation et entouré d’une structure.
Heureusement, nous nous sommes consolés avec le Kennin-ji, dans lequel nous avons pu aller de partout, contrairement aux autres où l’accès aux salles était interdit. J’ai même eu l’occasion de faire une démonstration de mon talent de judoka sur les tatamis, ainsi que d’arborer de magnifiques chaussons pour aller admirer le plafond des « twin dragons », un plafond entièrement peint à l’encre, représentant deux dragons. Magnifique !
Passage obligé par le Nishiki Market
Que serait une ville japonaise sans marché ? Ce qui est top c’est qu’on peut y manger de tout, sur le pouce et la qualité est au rendez-vous. Nous avons flâner entre les vendeurs de poissons (encore vivants), d’épices, de thé vert, etc. Attention à bien y aller entre 11h et 14h au risque de trouver porte close, ce qui nous était entre autre arrivé à Tokyo…
Promenade sous les 10 000 « torii »
Nous nous devions de descendre jusqu’au temple de Fushimi Inari. Ce complexe, emblématique de Kyoto, abrite les fameuses 10 000 torii (portes oranges), indissociables de l’image de Kyoto et du Japon. Les marches permettent de gravir la montagne jusqu’à son sommet. Autant vous dire qu’après quelques dizaines de marches, 90% des touristes étrangers bifurquent pour redescendre, pensant « avoir tout vu, tout fait ». Pour notre part, nous avons bifurqué bien avant, exaspérés des touristes et de leurs tablettes, en empruntant un chemin de traverse qui mène au sommet en passant de l’autre côté de la montagne. Donc sur le coup, nous n’avons vu aucune torii, ce qui nous posait un peu question quand même. Par contre nous avons traversé une magnifique forêt de bambous et marché à côté de petits cimetières exceptionnels.
Le fameux musée international du manga
Je pense que ce musée mérite au moins un paragraphe dédié puisqu’il nous a fallu tout de même 3 jours pour y rentrer. Fermé pour on ne sait quelle raison, on a finalement pu aller y faire un tour le dernier jour de notre séjour à Kyoto. Et ça en valait la peine ! Nous avons découvert une collection immense de plus de 50 000 mangas et avons même assisté à une représentation de théâtre de papier (certes en japonais mais quand même très drôle). Ca nous a donné envie à tous les deux de dessiner et pas forcément des mangas. On vous le conseille si vous avez des enfants, en particulier le weekend car a priori il y a des ateliers qui sont organisés.
Après de nombreuses autres visites de temples et sanctuaires, nous avons terminé notre séjour kyotoïte par une visite de l’Ouest de la ville à Arashiyama. Nous avons traversé un pont apparemment très touristique au-dessus de la rivière (le Togetsu-kyo) pour aller dire bonjour aux 150 singes qui vivent dans la montage à côté. Et les panneaux ne faisaient pas rire du tout. Interdiction de nourrir les animaux, interdiction de croiser leur regard, etc. on s’attendait à rencontrer des gorilles plutôt que des petits macaques aux fesses rouges.
Pour finir, je dirais que Kyoto est plus typique qu’Edo (Tokyo), la capitale actuelle. Sa taille humaine permet de faire beaucoup de choses à pied (ça décrasse) et on sent tout de suite une atmosphère beaucoup plus traditionnelle. En réalité, je pense que les 2 villes ne peuvent être comparées. Elles sont différentes en bien des points et c’est ce qu’on a aimé. Nous vous recommandons donc vivement un séjour dans cette ville, et surtout goûtez les Takoyaki, de succulentes boulettes à la béchamel et aux fruits de mer et légumes… Un délice ! 🙂