On vous en a parlé sur notre page Facebook vendredi, ce weekend c’était randonnée entre amis vers Grenoble. Plus précisément dans le massif de Belledonne, au-dessus de Chamrousse. Petit retour sur ce week-end sportif !
1er jour : easy hiker
Après une bonne nuit chez nos amis et un bon plat de “pâtes bolo” le midi (on passera sous silence notre partie endiablée du jeu « Les richesses du monde »), nous étions parés pour affronter la montagne le samedi. Les sacs à dos ont été optimisés au maximum : duvets, thermiques et autres vêtements chauds, frontales, saucissons et bouteilles de vin. La base quoi !
Au programme : randonnée sur 2 jours pour atteindre la croix de Belledonne à 2 950 mètres d’altitude. Mais pour cette journée, nous nous sommes fixés comme objectif d’atteindre le refuge de la Pra, notre camps de base pour la nuit, à 2 100 m d’altitude. Sachant qu’on part de 1 300 mètres, ça nous annonce une bonne montée sur ½ journée. Et pas manqué, pour monter, on est montés !
Déjà on s’est rallongés le parcours d’au moins 200 mètres comme les voitures ne pouvaient pas monter au départ du parcours de randonnée, le chemin étant trop esquinté (spéciale dédicace au pilote du groupe ;)).
Arrivés au vrai point de départ, les panneaux nous ont annoncé 3h de marche et près de 6km. Rien de bien insurmontable nous direz-vous ! En effet, nous n’avons pas rencontré d’obstacle majeur, juste de la montée en continu.
Mais la balade a été agrémentée de nombreuses pauses goûter et de paysages magnifiques.
Vue en plongée sur la vallée, panorama sur une mer de nuages, lac du Crozet, vue sur le massif de la Chartreuse…
Après 2h45 de bonne marche (on commençait à avoir les cuisses qui chauffaient), on s’est retrouvés devant un panneau nous annonçant le refuge à moins de 15 minutes à pieds en contrebas. Yes we did it !
La veillée au refuge
Quelle vue depuis le refuge de la Pra ! De la terrasse, on domine une immense plaine, traversée par un ruisseau. Face à nous, le soleil couchant et deux petites collines. On a posé nos affaires dans le refuge, puis nous nous sommes mis en tête de monter sur la colline en face pour admirer le coucher de soleil sur les montagnes. Les 2 sportifs du groupe l’ont fait en courant pendant que nous autres y sommes allés plus tranquillement. Mais ça en valait la peine, on était bien assis là-haut !
Petit problème logistique au retour, le refuge étant non gardé à cette époque de l’année, nous ne pouvions pas réserver nos lits à l’avance. Du coup, au départ, nous avions chacun notre lit. Mais d’autres marcheurs sont arrivés après nous, et n’avaient plus de place dans les dortoirs. Du coup, afin que tout le monde puisse dormir au chaud, nous nous sommes entassés à 2 par lit… simple. C’est aussi ça la randonnée en montagne.
On a quand même bien bu, bien mangé et surtout bien rigolé. Une bonne veillée comme on les aime en montagne. Il ne manquait que le vin chaud au coin du feu et on aurait été au top niveau !
Pendant qu’un autre groupe tentait désespérément de faire sauter des crêpes au réchaud à 2 000 m d’altitude, on a décidé de rentrer et faire un petit jeu avant d’aller se coucher.
Après une partie de loups garous mythique, les premiers marcheurs ont regagné leurs pénates du coup nous avons écourté la fête et sommes nous aussi allés nous coucher… avant d’être rapidement réveillés par les premiers ronflements.
2ème jour : vous avez dit galère ?
Après une nuit plus qu’agitée (il faisait méga chaud dans les duvets, ça ronflait dans les dortoirs et ça sentait le bébé phoque), nous nous sommes réveillés frais et dispos vers 7h nouvelle heure.
Et malgré le manque de sommeil, lorsqu’on est sortis et qu’on s’est retrouvés à manger notre pain au chocolat face aux montagnes, on était bien ! Le soleil commençait à se lever et éclairait le sommet des montagnes, d’une couleur orangée magnifique. Cela laissait présager une nouvelle belle journée randonnée.
Après avoir rangé nos affaires, re-rempli les sacs avec ce qu’il nous restait de la veille, nous sommes repartis direction LE SOMMET à 2 950 mètres !
Le début de la journée s’est plutôt bien passé sans trop de difficultés. On a longé le lac du Doménon, qui était très joli au passage, puis continué jusqu’au pierrier menant à la croix de Belledonne.
Histoire de pimenter un peu la randonnée, je me suis tordue la cheville sur un caillou. Comme les muscles et articulations étaient chauds, je ne l’ai pas trop senti et ai donc décidé de monter jusqu’au sommet. Erreur de jugement 🙂
La montée du pierrier s’est révélée être une bonne galère, sans véritable chemin indiqué, avec des pierres qui glissaient et donc des appuis peu stables. Mais on l’a fait et arrivés au sommet, on s’est aperçus que nous étions encore loin de la croix puisque nous ne l’avions même pas en visu. Nous avons rencontré les premières neiges sur ce plateau verglacé. Nous avons continué de grimper pour arriver sur un nouveau palier, avec cette fois le sommet en vue. Hourra !
Enfin ne crions pas victoire trop vite car il faut encore crapahuter pour arriver là-haut. Et c’est à ce moment là que le mental prend le pas sur le physique. On a puisé dans nos réserves et repoussé nos limites pour finalement atteindre le sommet. Mais quelle récompense arrivés là-haut !!!
Une vue imprenable sur toute la chaîne de montages à 360°. Le sommet, plutôt à pic, surplombe un lac glacé d’un bleu turquoise. On voit le Vercors, la Chartreuse et la ville de Grenoble sous la nappe de nuage (et de pollution !). Bref, instant magique !
La descente s’est plutôt bien passée jusqu’au retour sur le pierrier qui s’est avéré être un véritable enfer. Les pierres dévalaient la pente sous notre poids, créant des mini-avalanches qui ne nous ont pas du tout rassurés. En plus, j’ai dû forcer mes appuis sur ma cheville ce qui a fini de l’abîmer. Arrivés en bas pour le pique-nique, je ne pensais pas pouvoir reposer le pied au sol.
Après une petite pause sandwich, nous avons repris le chemin en avance sur les autres membres du groupe afin de ne pas ralentir tout le monde avec ma cheville en carton. Le reste de la descente fut long, très long…
Nous avons mis près de 3h pour retourner aux voitures. Chaque pas mal placé sur une pierre était un calvaire bien que Monsieur m’ait pris mon sac à dos.
Le dernier kilomètre dans les bois a été très difficile pour tout le monde (sauf nos grands sportifs !). Les jambes tremblaient pour certains, les cuisses tiraient pour d’autres, la fatigue tombait globalement pour tous. Bref, quand un de nos amis a pris sa voiture pour nous retrouver juste au départ du parcours de randonnée et nous épargner les derniers mètres, nous n’avions jamais été aussi contents de poser nos fesses dans une voiture.
En conclusion, ce que nous garderons en tête de ce weekend randonnée :
- la montagne, ça vous gagne, même si ça se mérite
- la vue à 3 000 mètres d’altitude depuis cette fameuse croix de Belledonne est juste exceptionnelle
- on n’a pas froid dans un lit simple à deux, même dans un refuge non chauffé
- on aurait dû se douter qu’un long weekend ensoleillé et plutôt doux allait attirer plus de 15 marcheurs
- le pierrier c’est pas marrant, alors si on peut le contourner, il ne faut surtout pas hésiter