Ca y est on a fait le grand saut. On a décidé qu’on partait pendant 1 an faire un tour du monde en digital nomades. OK c’est bien beau mais avant le grand départ nous avons pas mal de choses à gérer…
Quitter nos jobs
Il s’agit sans doute de l’étape la plus compliquée qui demande beaucoup de patience et de force de caractère. Qu’on se le dise, notre employeur s’en moque que nous ayons un projet personnel et qu’on demande une rupture conventionnelle. La bonne question pour que cela aboutisse comment vous le souhaitiez : suis-je prêt à entamer cette négociation avec mon N+1, N+2, voire N+3, ma DRH, etc. ? Et suis-je prêt à attendre, négocier, renégocier, re-attendre avant d’avoir une réponse définitive ?
Plusieurs choix s’offrent à nous. La démission, vous quittez purement et simplement votre job sans indemnité, ni droit à l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE). On peut également opter pour la rupture conventionnelle, dans laquelle votre employeur est ok pour vous laisser partir et bénéficier de votre ARE. Attention la rupture conventionnelle ne s’applique pas dans la fonction publique (même pour les emplois contractuels). Vous avez ensuite d’autres solutions qui ne nécessitent pas de « quitter » littéralement votre emploi, du moins pas de façon définitive. Le congé sabbatique peut être une bonne solution si vous ne prévoyez pas de partir plus d’un an et si vous employeur est assez souple pour vous laisser partir et vous reprendre sur votre poste. L’équivalent dans le public serait la mise en disponibilité. Nous concernant, on a des amis qui se lancent dans la même aventure que nous. Lui prend ses congés annuels puis complète avec du congé sans solde.
Mais qu’on se le dise, beaucoup de personnes décident de partir à la fin de leurs études, leur contrat ou lors de leur départ en retraite.
Poser nos statuts d’auto-entrepreneurs
Puisque nous voulons travailler durant notre tour du monde nous devons déposer nos statuts d’auto-entrepreneurs, afin de recevoir notre numéro de siren de la part de l’INSEE. C’est une démarche assez simple qui nous permettra d’avoir un revenu à l’étranger. Le gros plus ? Nous ne serons taxés et chargés que sur les bénéfices réalisés. Donc si pendant un mois, nous décidons de ne pas bosser pour profiter d’un endroit, nous déclarerons 0€ à la fin du mois ce qui n’entraînera ni charge, ni impôt. On vous conseille de bien vous renseigner tout de même avant de déposer votre statut.
Gérer les formalités bancaires
Nous n’aurons pas toujours accès à nos comptes via internet durant notre périple. De plus, nos cartes bancaires vont se périmer en milieu de voyage. Donc il faut qu’on règle quelques formalités avant notre départ. Les principales que nous avons identifié :
- Vérifier que notre argent n’est pas bloqué. Si vous partez, vous devez vous assurez d’avoir de l’argent certes, mais surtout de l’argent disponible. Oubliez alors assurance-vie, PEL, ou autre placement qui vous empêche d’avoir accès à vos fonds pendant plusieurs années. Même si vous disposez d’une épargne conséquente sur ces comptes, vous ne pourrez peut-être pas accéder à cet argent pendant votre aventure
- Nous assurer que nos cartes bancaires ne seront pas suspendues à l’étranger. Premièrement, nous allons devoir les renouveler avant le départ. Deuxième, nous pourrons essayer de négocier avec nos banques afin que nous charges soient les moins élevées possibles lorsque nous retirerons de l’argent ou effectuerons des paiement à l’étranger.
- Donner des procurations sur nos comptes à nos parents. En cas de problème et sans connexion internet, nous pourrons toujours disposer de fonds pour payer un éventuel billet d’avion par exemple
Choisir une assurance spéciale pour grand voyageur
Lorsque nous avons décidé de partir, nous avons tout de suite pensé assurance. Bien sûr il ne faut pas partir en se disant qu’on va avoir des problèmes mais il faut tout de même s’assurer qu’on part dans de bonnes conditions en étant bien protégés. La sécurité sociale français cesse de vous couvrir au delà de 3 mois à l’étranger. Il nous faut donc prendre une assurance complémentaire. Beaucoup de mutuelles proposent aujourd’hui des assurances grands voyageurs.Celles-ci couvrent les frais médicaux, les frais d’hospitalisation, les frais de rapatriement d’urgence, les médicaments, etc Il existe aussi des organismes spécialisés dans l’assurance tour du monde. On pense entre autres à Chapka Assurances ou ACS. De notre côté, nous avons également pris la carte de fidélité au Vieux Campeur (un peu notre meilleur bon plan pour trouver notre matériel). Cette carte, valable 1 an et renouvelable, vous couvre pour toutes vos activités outdoor durant votre voyage. Alors on va vite se rendre dans boutique de Lyon avant notre départ pour avoir chacun notre carte.
Stocker nos affaires personnelles
Sauf si vous êtes propriétaire, vous allez sans doute quitter votre appartement ou maison avant votre départ. Qui dit déménagement dit stockage de meubles. La première idée qui nous vient à l’esprit est la location en garde meubles. Nous avons eu la chance d’avoir un lieu de stockage gratuit à disposition, mais d’autres solutions existent. On nous a parlé de plusieurs plans qui peuvent être pratiques si vous ne roulez pas sur l’or :
- la vente pure et simple : Le Bon Coin devient alors votre meilleur ami et vous vous débarrassez de tous vos meubles Ikea sans grande valeur sentimentale.
- la location : il existe de nouvelles plateformes sur lesquelles vous pouvez louer vos meuble pendant une durée déterminée. On pense notamment à tout l’électroménager ou les meubles encombrants comme les lits ou canapés. Des sites comme Neosquat, Move&Rent ou Se meubler.com.
- le prêt entre amis / connaissance : si vous en parlez autour de vous, vous aurez peut être dans votre entourage quelqu’un qui cherche un frigo, un clic-clac ou un meuble tv. L’occasion de lui laisser avant votre départ le ou les meubles dont il a besoin et que vous pourrez récupérer à votre retour.
En conclusion, je pense qu’une fois que nous aurons validé toute cette to do list, nous pourrons partir sereinement. Il ne nous restera plus alors qu’à préparer nos sacs à dos et attendre patiemment le grand départ. En parallèle, si nous pouvons le dire ainsi, on en profite aussi pour passer le maximum de temps avec nos familles et amis car une fois que nous serons partis on ne les aura plus qu’en Skype ou Hangout. Et ça aussi ça se prépare… 🙂