Le voyage, ça fait rêver beaucoup de monde, nous les premiers. 4 mois que nous sillonnons les routes d’Asie en combinant loisirs et travail. On vous propose de vous partager nos premiers enseignements… Que la force soit avec vous !
Les enseignements les plus difficiles…
C’est la règle de base en voyage, encore plus pour ceux qui voyagent seuls je pense. Il ne faut pas être pressé. Tu sais que tu veux parcourir 150 km d’un point A à un point B au Laos. Ok, donc prévois ta journée, tu en auras pour 6h… si tout se passe bien. Si un pneu du bus vient à éclater, tu peux facilement rajouter 1 voire 2 heures (on parle en connaissance de cause).
Les transports mettent les nerfs à rude épreuve en voyage. Un avion ou un bus en retard, un train qui reste 2h à quai sans bouger… Ma liseuse est le meilleur cadeau qu’on ait pu me faire avant de partir (après le stick pour apaiser les piqures de moustiques peut-être). Passer 7h d’attente dans une gare routière n’est donc plus un problème. Un bon livre, un guide sur le pays et le temps passe beaucoup plus vite. 🙂
Les jeux et applications mobiles sont aussi un bon moyen de passer le temps, mais cela met la batterie du téléphone à plat et il n’y a pas toujours de connexion internet satisfaisante. Il faut parfois attendre… et attendre, pour qu’une page web se charge. Monsieur pourrait faire un comparatif des connexions internet par pays d’ailleurs.
Un chinois crie et te double dans la file d’attente pour acheter son billet avant toi ? Une allemande hurle dans la chambre voisine tout en sachant que le mur qui vous sépare est un véritable papier de cigarette ? Pas grave, on s’en fiche. On respire et on se détend.
C’est sur ce point qu’on a le plus « travaillé » et qu’on apprend encore. Ca ne sert à rien de s’énerver de toute façon, ça ne fera pas avancer les choses. Au contraire, si tu t’énerves contre quelqu’un tu as toutes les chances d’envenimer le bouiboui. Donc laisse couler, tu gagneras en espérance de vie !
On a LA chanson qui va bien pour ça. On a très récemment revu le film et je pense que c’est tout à fait vrai. Vous en pensez quoi ?
C’est sans doute l’un des principaux challenges à relever, en particulier en Asie du sud-est. Rien à redire en Chine et au Japon, le système de transport est nickel. A la limite, vous pouvez vomir si vous voyez quelqu’un en train de chercher au fin fond de sa gorge un gros crachat avant de l’évacuer à vos pieds dans le bus. Là, on le reconnaît c’est pas top !
Mais après les bus vietnamiens, laotiens et maintenant malaysiens, on peut vous dire que c’est un challenge de ne pas rendre son repas dans les bus (et ce n’est pas une hollandaise qui a vomi sur mon sac à dos qui dira le contraire !). C’est simple, on se demande de 1, ont-ils vraiment le permis ?, de 2, comment peuvent-il doubler alors qu’il y a un bus en face qui fait les appels de phare ?, et de 3, quel est le taux de mortalité routière dans ces pays ?. On a souvent blanchi en regardant la route devant nous…
Et parlons des crazy drivers, ces chauffeurs qui doivent sans doute vouloir battre des records de vitesse en reliant la destination en 3h au lieu des 6 annoncées par l’agence qui vous vend les billets. Et autant vous dire que les amortisseurs dans les nids de poule à 110 km/h, ça ne sert pas à grand chose. Vous vous retrouvez vite au milieu de l’allée du bus, sans comprendre ce qu’il vous arrive (là encore, Monsieur peut en attester).
Les enseignements les plus cool…
Sabaidee, Tam biet, xie xie, arigato etc… C’est la base pour pouvoir avancer dans un pays. Les habitants n’en seront que plus contents de vous répondre si vous essayez de parler leur langue. Et puis au fur et à mesure de notre parcours dans les pays, on finit par reconnaître certains mots, qui nous permettent de demander où est le bus, une soupe de nouilles au boeuf, etc.
Bon, il n’y a qu’en Chine où ça ne marchait pas vraiment et que la barrière de la langue a été la principale difficulté. L’alphabet n’est pas le même et même les chiffres ne sont pas toujours les chiffres arabes que nous utilisons. Donc impossible de faire avec une calculatrice dans ces cas-là… Seule solution, écrire le nom des villes où nous voulions aller en signes chinois et télécharger une bonne application de traducteur mobile ! 😉
Et oui ! Qui l’aurait cru ? On n’utilisait pas du tout cette application en France, puisqu’on a notre bon vieux système de SMS illimités et Facebook Messenger (pour les plus geeks). Où est l’intérêt d’avoir une énième application mobile pour s’envoyer des messages ? Mais dans les pays où vous n’avez pas forcément Internet de partout et que vous rencontrez des gens des 4 coins de la planète, vous faites comment pour garder le contact et vous retrouver au cours de votre aventure ? Whatsapp amis voyageurs !
C’est génial et surtout gratuit. Et comme ça, on peut prendre des nouvelles à Hong-Kong, en Italie, en Thaïlande, en France, au Japon, etc. Bref, c’est INTERNATIONAL ! Donc maintenant, on ne nous demande plus « tu as un Facebook ? », mais « tu as Whatsapp ? ». La technologie, c’est la vie…
Ce dernier commandement est plus un clin d’oeil à la Mamie vietnamienne de Monsieur, qui lors de notre dernier Skype, m’a demandé si je savais maintenant manger avec des baguettes. Mais Mamie, ça fait 4 mois que je n’ai quasiment pas vu de couteau (à part pour couper une pizza à Vientiane) ! Et maintenant, en Malaisie, on mange parfois avec les doigts, car ils l’utilisent pas toujours de fourchette.
Donc oui, on arrive maintenant à manger avec des baguettes, même si parfois, il y a un peu du bouillon à côté du bol. On a même chacun notre paire de baguettes customisées au cas où… Donc Mamie, si vous nous lisez, à notre retour, on peut se faire un repas full vietnamien, sans fourchette « pour les occidentaux » comme vous dites ! 😉
Quelle expérience nous vivons ! Admirer un lever de soleil au milieu des dunes et face à la mer au Vietnam, marcher dans la canopée au milieu de la jungle tropicale en Malaisie, être accueillis comme des rois par nos amis Laotiens, traverser une rizière seulement squattée par des buffles, « danser » à côté d’une tortue de mer sur une île paradisiaque, etc. Quoi de plus exaltant ? On a la chance de vivre une aventure exceptionnelle. Alors oui on a la banane à la moindre découverte. Notre voyage, c’est un peu comme le calendrier de l’Avent Kinder. On est contents d’ouvrir chaque jour une nouvelle case pour découvrir la surprise à l’intérieur …
Le maître Yoda qui sommeille en nous n’a pas fini de nous distiller ses enseignements. Le voyage est un enrichissement perpétuel et les rencontres, les expériences que l’on vit actuellement nous font voir les choses peut-être un peu différemment. On est bien loin du « qui a laissé pourrir sa mandarine dans le frigo du boulot ? », et on bizarrement, on le vit plutôt bien. Rendez-vous l’année prochaine pour le bilan ! 😉